LA FORET, UN ENVIRONNEMENT FRAGILE

La forêt représente un véritable poumon de vie. Elle se doit d'être protégée car elle présente une fragilité importante due au manque d'entretien, aux nombreuses tempêtes subies, avec un risque d'incendie souvent présent.

Concernant la commune de Castelnau de Médoc, ce ne sont pas moins de 130 hectares dont elle a la charge.

Le commune est présente comme Membre à l'ASA DFCI Castelnau-Moulis (Défense Forestière contre les Incendies). Georges SERVY, Castelnaudais est Président de l'ASA DFCI et Jean-Marie BRUN, Conseiller Syndical.

Lutte contre les incendies

Le règlement préfectoral du 7 Juillet 2004 relatif à la protection de la forêt contre les incendies s’applique à l’intérieur des massifs forestiers (bois, forêts, plantations, landes) ainsi que dans une zone située à moins de 200 mètres de ces massifs.


Un feu de forêt peut être d’origine naturelle (action de la foudre, d’une éruption volcanique, etc.) ou humaine : soit de manière intentionnelle (conflit d’occupation du sol, pyromanie...), ou bien résultant d’une imprudence (barbecue, mégot de cigarette, feu d’écobuage mal contrôlé, travaux...). 

Il peut également être provoqué par des infrastructures (ligne de transport d’énergie, dépôt d’ordures, ligne de chemin de fer, etc.). La Gironde, département particulièrement sensible aux feux de forêt. En Gironde, la forêt couvre 483 222 hectares soit près de la moitié (45 %) de la superficie du département. Cet ensemble forestier est essentiellement constitué de forêts privées (96 %). 

159 communes sont considérées comme particulièrement sensibles au risque « feu de forêt ». Elles sont classées « communes forestières » et répertoriées dans le règlement départemental de protection de la forêt contre les incendies.


La forêt départementale est en grande partie composée de pins maritimes, essence résineuse de nature hautement inflammable. 

Un entretien vital
La forêt des Landes de Gascogne bénéficie d’un entretien régulier de la végétation et des réseaux d’accès. Toutefois, les nombreux chablis (arbres morts couchés particulièrement inflammables) consécutifs à la tempête de décembre 1999 n’ont pas pu être tous dégagés (dans le Nord-Gironde et le Nord-Médoc notamment), ce qui amplifie les risques de propagation de feux de forêt et ralentit la progression des moyens de secours et de lutte contre les incendies.

Certains végétaux comme la molinie (graminée) et les fougères (dont les feuilles sont sèches en fin d’hiver) aggravent le risque. Ils constituent un combustible pouvant propager le feu à des vitesses impressionnantes sous l’effet du vent sec d’est qui souffle au début du printemps.

Par ailleurs, les sols essentiellement sableux, très humides en hiver et au printemps (du fait de la remontée de la nappe phréatique) ont tendance à embourber les véhicules de lutte contre les incendies. Ainsi, les incendies sont plus fréquents au cours des mois de mars et avril, les mois d’été constituant une deuxième période sensible du fait des effets conjugués de la sécheresse et d’une faible teneur en eau des végétaux, à laquelle s’ajoute une forte fréquentation touristique de ces espaces.

Plus de 1 000 départs de feu chaque année. Depuis 1986, le département connaît une moyenne annuelle de 1 143 départs de feu et de 1 283 hectares incendiés. 

La Gironde porte ainsi le triste record du département français comptant le plus grand nombre de départs de feu de végétation entre 1991 et 2003. Les origines de ces départs de feu depuis 1991 se répartissent comme suit : accidentelle (26 %), inconnue (60 %), imprudence (5 %), malveillance (4 %), foudre (5 %).

Une gestion en concertation
Des actions visant au remembrement se doivent d'être étudiées par concertations avec tous les acteurs. La forêt doit faire l'objet d'une gestion attentive afin de ne pas céder le pas à une urbanisation souvent mal maîtrisée.